La SAGNU: un apprentissage du compromis

22 mars 2019
par Marie-Dahlia Wackett - Jeune journaliste, Collège du Mont-Notre-Dame

Depuis maintenant 21 ans, le Carrefour de solidarité internationale de Sherbrooke permet à de nombreux et nombreuses élèves de secondaire 3 à 5 de s’impliquer davantage dans la société en devenant un-e diplomate dans le cadre de la simulation de l’Assemblée générale des Nations Unies (SAGNU).

Les élèves ont un rôle très important, soit de se mettre dans la peau d’un-e délégué-e et de prendre leur place, tout en assumant les compétences transversales d’un-e bon-ne diplomate. Les principales compétences recherchées en diplomatie sont les suivantes : la prestance, l’ouverture d’esprit, la capacité de s’exprimer, l’écoute et, bien évidemment, la capacité de faire des compromis. Ces qualités sont très importantes quels que soient les sujets abordés par les diplomates, puisqu’ils/elles vont traiter de plus d’un sujet. Cette année, les sujets abordés étaient l’accès à une éducation de qualité dans le monde et la violence envers les femmes en contexte migratoire.

Pour cette 21e édition, qui se déroulait à l’école Montessori, une invitée surprise nous attendait. Nous avons eu la visite de Mélanie Lemay. Comme de nombreuses femmes, Mme Lemay a malheureusement déjà été victime d’une agression sexuelle. Suite à cet événement, elle n’a cessé de lutter pour le droit des femmes. Elle a été invitée à la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, qui se tenait en mars 2019, en tant qu’experte de la société civile. Mme Lemay a félicité tous les adolescent.es qui ont pris conscience de l’importance du rôle de l’ONU et ont décidé de s’impliquer dans la simulation.

Megan Destremps, élève du Collège Mont Notre-Dame et diplomate de l’Allemagne, retient de son expérience à la SAGNU que les choix et les décisions ne sont pas du tout faciles à prendre dans un contexte diplomatique. En réalité, il faut tenir compte de l’opinion des autres délégué.es et du bien des autres pays, sans oublier le sien:

« Il est difficile de se mettre dans la peau de n’importe quel pays, car les valeurs ne sont pas les mêmes qu’au Canada. Bref, la SAGNU est une très belle expérience! », affirme Megan Destremps »