Valérie Labelle – Stage environnement Pérou 2016
Mai 2015, je recevais un courriel de l’Université de Sherbrooke proposant un stage en environnement à l’étranger. Étudiante en génie biotechnologique depuis déjà trois ans, je savais déjà que le domaine de l’environnement m’intéressait grandement.
J’avais aussi toujours voulu vivre une expérience de ce genre, mais je n’avais jamais eu l’occasion et le courage de me lancer. Cette fois-ci, il s’agissait du dernier stage que j’allais effectuer dans le cadre de mes études C’était donc le moment idéal pour tenter l’expérience. Avant même d’en parler à mes amis et ma famille, mon idée était faite : j’allais envoyer ma candidature pour ce stage de trois mois au Pérou.
Quelques semaines plus tard, je passais une entrevue avec le chargé de projet du Carrefour de Solidarité Internationale et j’apprenais que j’étais choisie parmi les sept participants pour aller passer l’hiver 2016 à Comas, un district du nord de Lima.
Janvier 2016, l’heure du départ a sonnée. Avec les autres membres de mon groupe, composé d’étudiants en génie chimique, génie civil et en environnement, j’attends fébrilement l’atterrissage de l’avion à Lima où notre vie va changer pour les mois à venir.
Dès notre arrivée, nous sommes chaleureusement accueillis par Miguel, un membre de l’association de Juventud Kollek. Ce groupe composé de jeunes de Comas travaille à la sensibilisation des adolescents et des jeunes adultes sur les problèmes d’égalité des genres, de santé reproductive et sur les problèmes environnementaux. Ils nous ont d’ailleurs organisé une soirée d’accueil où on a pu rencontrer nos familles péruviennes. Déjà, les différences culturelles se font fait sentir à travers différents jeux visant à «briser le malaise», mais avec notre espagnol d’un niveau débutant la tâche n’était pas mince puisque l’on ne comprenait rien des consignes! J’ai vite compris que j’allais devoir travailler beaucoup sur l’apprentissage de la langue pour pouvoir bien communiquer.
Une semaine plus tard, je pouvais mettre des noms sur les nombreux visages rencontrés lors de la soirée d’accueil. Mon espagnol s’était amélioré et des liens d’amitié commençaient à se créer avec plusieurs jeunes de la communauté. Mon intégration a été facilitée grâce à mon frère Omar de 21 ans qui faisait également partie de Juventud Kollek et qui participait donc à plusieurs activités. Tous les membres de ce groupe ont fait preuve d’une immense patience et gentillesse avec nous. Ils nous ont aidé avec notre espagnol, nos déplacements, avec la sécurité et avec notre travail. C’est donc avec plus d’aisance que s’entama la suite du stage ponctuée de recherche sur le compostage, de sensibilisation aux problèmes environnementaux à la communauté ou, dans un autre ordre d’idées, de soirées au cinéma ou simplement de soirées films à la maison de P-O ou Ariane, deux autres stagiaires, dont leur frère péruvien, étaient très impliqué avec nous.
Il n’a fallu que de quelques semaines avant que je me sente totalement chez moi. J’avais aussi développé des relations de grande amitié et de confiance avec les membres du groupe qui sont rapidement devenus ma deuxième famille. J’ai adoré partir avec d’autres Québécois! Nul besoin de vous mentionner que de parler en français entre nous me procurait une immense joie et un repos bien mérité pour mon cerveau fatigué de devoir tout traduire. Nous avons également organisé une soirée poutine avec nos amis et familles curieux d’en apprendre davantage sur le Québec.
Avril 2016, c’est déjà la fin du stage. Les derniers mois ont passé à toute allure! Entre le travail, les amitiés et les vacances, qui nous ont permis de découvrir la Costa, la Selva et la Sierra, c’est avec le cœur gros que j’ai fait mes adieux.
En bout de ligne, je crois que je peux affirmer que je suis en quelque sorte tombée en amour avec le Pérou…