Philippe-Olivier Tremblay – Stage environnement Pérou 2016

11 novembre 2016
par Philippe-Olivier Tremblay

Mon stage au Pérou a pour moi été une grande période de ressourcement. C’est peut-être cliché, mais je peux dire que j’en suis revenu grandi.

Grandi non seulement grâce aux apprentissages « formels » mais aussi grâce aux gens que j’ai rencontrés. Ces gens qui nous accueillent, sans rien demander en retour. Ils nous prennent sous leurs ailes et dès les premiers moments, on se sent comme si on avait toujours été là.  Pour nos parents, frères et sœurs péruviens, c’est comme si on faisait partie de la même famille. Comme si on avait grandi ensemble.

Je me souviendrai toujours du jour où Marina, mi madre peruana, a rencontré mes vrais parents québécois grâce à Facetime. L’émotion dans ses yeux et dans sa voix était indescriptible. À un certain moment, elle a dit à mes parents qu’elle me voyait comme un de ses fils. Comme Carlos, Yerlis, Alfredo et Julio. Ce n’est pas peu dire.

Et c’est merveilleux.

J’étais non seulement touché et ému, mais je me suis également senti chanceux. Chanceux d’avoir eu la possibilité de rencontrer ces gens. Chanceux que la vie ait mis les Arrango sur mon chemin. Cette famille qui m’a transmis son désir de faire plaisir aux gens, de prendre soin de ceux qu’on aime, d’aider.

Le but de notre stage était de « monter » un projet afin d’aider les gens de la communauté de Collique avec la gestion des matières résiduelles, le recyclage et le compostage. En travaillant avec eux, nous avons pu les aider grâce à nos connaissances en la matière. J’ose espérer que ce que nous leur avons apporté est pour eux considérable et de grande valeur.

Lorsqu’on réalise un stage en coopération internationale, on doit grandement considérer la partie coopération. Ce moment est une opportunité pour les deux partis de grandir ensemble, de s’ouvrir sur une autre culture et de développer ses connaissances.

Un stage de trois mois à l’étranger en coopération internationale, c’est un peu comme faire l’Inca Trail de quatre jours afin de se rendre au sommet du Machu Picchu. À un certain point, devant l’ampleur de la tâche, le vertige te prend. Et pas à peu près.

Je me souviendrai toujours du jour où Marina, mi madre peruana, a rencontré mes vrais parents québécois grâce à Facetime.

Cette ampleur de tâche, elle est grandement nourrie par la complexité des relations de travail. Des relations qui sont complètement différentes de celles que nous sommes habitués de vivre au quotidien dans le confort de nos cubicules en feutre gris ou bien derrière une machine à espresso.

On me demande souvent quel a été l’impact de mon stage sur ma personnalité. Oui, je suis plus sensible aux problèmes environnementaux et à la réalité des gens de l’Amérique du Sud. Mais ultimement, depuis mon retour, je me rends compte que j’essaie de tenir de meilleures relations avec mon entourage. Finis les non-dits et les ambiguïtés. J’aborde les conflits d’une manière différente. Je veux me coucher le soir et me dire que j’ai été la meilleure personne que j’aurais pu être aujourd’hui.

Je veux avoir le cœur léger.